La prière personnelle : l’oraison
La prière des moniales est au cœur de la vie monastique : « Échange d’amitié, souvent, seul à seul, avec celui qu’on aime et dont on se sait aimé » Ste Th. d’Avila. « Quand tu pries, retire-toi dans ta chambre, ferme sur toi la porte et prie ton Père qui est là dans le secret » Mt. 6,6.
Selon les traditions des familles spirituelles, la prière se vit en cellule (cellula, petite chambre) ou à l’église, dans la solitude (le désert) de l’ermitage ou devant le Saint Sacrement exposé. Elle peut être brève ou plus longue selon les Ordres.
Mais toujours, la prière demeure « un élan du cœur, un simple regard jeté vers le ciel, un cri de reconnaissance et d’amour au sein de l’épreuve comme au sein de la joie » Ste Th. de l’Enfant Jésus ; une participation à la prière de Jésus vers son Père ; une respiration toute simple qui ouvre à des espaces infinis.
Dans ce « long labeur » de la prière, le chemin est tracé, il faut marcher : « Confiante, allègre et joyeuse sur le chemin du bonheur… Béni sois-tu Seigneur de m’avoir créée ! » Ste Claire.
La prière liturgique
« Tous d’un seul cœur étaient assidus à la prière » Ac. 1,14.
De l’aurore au coucher du soleil, et la nuit aussi dans certains Ordres, la prière liturgique rythme la vie monastique tout en accompagnant les temps forts de la journée des hommes : Office des matines, laudes, tierce, sexte, none, vêpres et complies, chantés en grégorien, en français, ou simplement récités…
« Que vos cœurs s’épanchent vers Dieu, en psaumes, hymnes et cantiques spirituels… Il ne faut pas seulement psalmodier avec sa voix mais avec son cœur… Nous devons chanter, psalmodier et louer le Seigneur plutôt avec notre âme qu’avec notre voix… Lorsque le cœur est attentif, la voix qui psalmodie prépare un chemin à Dieu » Smaragde, moine bénédictin du IXe siècle.
Le chant des psaumes, en particulier, exprime avec une identique fraîcheur aujourd’hui encore, la perpétuelle louange à Dieu comme aussi les cris du cœur humain.
Les autres piliers de la vie monastique :
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