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La canonisation selon la procédure dite « équipollente » permet l’inscription des saints par simple décret du pape, sans nécessité de miracle. Il faut pour cela un culte déjà établi et pérenne, pour appuyer une demande de canonisation faite directement au Pape par une large part de l’Église.
Plusieurs fois enlisé, le dossier des carmélites est ressorti de l’ombre, grâce au long travail de Claire Millet, laïque séculière dans l’Ordre du Carmel. Les évêques de France, réunis en novembre 2021, lui ont apporté leur soutien unanime. Les actuelles carmélites de Jonquières-Compiègne ont alors déposé la demande officielle de canonisation en décembre, obtenant un mois plus tard une réponse favorable du pape François.
Canoniser ces martyres du XVIIIe siècle aujourd’hui, c’est encourager l’heure des saints, dont parlait Georges Bernanos : « C’est la sainteté, ce sont les saints qui maintiennent cette vie intérieure sans laquelle l’humanité se dégradera jusqu’à périr. […], l’heure des saints vient toujours ».
Les carmélites de Compiègne pourraient être bientôt canonisées… Les 16 sœurs du Carmel de Compiègne, guillotinées pendant la Révolution, béatifiées en 1906, pourraient bientôt être déclarées saintes puisque le pape François a donné l’autorisation de déposer leur dossier à la Congrégation pour les causes des saints le 20 janvier dernier.
« Pour que la Paix soit rendue à l’Église et à l’État »
La sainteté des 16 carmélites de Compiègne bientôt officiellement reconnue ? Beaucoup de chrétiens de France le souhaitent, espérant même qu’avec la canonisation dite « équipollente », celle-ci puisse être célébrée à la réouverture de Notre-Dame de Paris en 2024 !
Condamnées le 17 juillet 1794, pour « fanatisme et sédition », déclare l’accusateur public du Tribunal révolutionnaire, les 16 carmélites de Compiègne sont exécutées le soir même. Aux yeux de l’Église, elles sont mortes parce qu’elles n’ont pas voulu renier leur foi. Mais c’est l’offrande de leur vie qui donne un sens à leur mort ; en effet, elles l’ont affirmé clairement dans leur acte d’offrande, récité fidèlement les 2 dernières années de leur vie : elles acceptaient la mort « pour que la Paix soit rendue à l’Église et à l’État », cette Paix, dont nous avons tous tellement besoin aujourd’hui.
Reconnues martyres, elles sont béatifiées par le pape Pie X en 1906 et leur fête inscrite au calendrier liturgique le 17 juillet.
Site du carmel de Jonquières
Site des carmélites de Compiègne
Bibliographie sur le site du carmel de France
Page du monastère des carmélites de Jonquières